Alors que le Québec était sous le ciel gris de novembre, nous étions sous le soleil de la Californie. Avant qu’un sentiment d’envie ne vous envahisse, essayez de ne pas oublier que nous étions sous la neige et la pluie au mois d’août. Dans les parcs nationaux que nous avions hâte de visiter, la Vallée de la mort (Death Valley) en faisant certainement partit. Tout juste avant de nous y rendre, nous avons passé quelques jours à Joshua Tree.
Joshua Tree

Photo : Julie Bernard
Ce parc créé 1994 est une rencontre de deux écosystèmes désertiques et distincts, le Mojave et le Colorado. Il tient son nom des arbres que vous pouvez apercevoir à peu près partout dans le parc. Une variété fascinante de plantes et d’animaux font cet endroit leurs maisons: une terre sculptée par des vents forts et des torrents occasionnels et rares de pluie. Un ciel nocturne sombre, parfait pour les étoiles, et des caractéristiques géologiques surréalistes, parfaites pour le bouldering, s’ajoutent aux choses à explorer dans cette vaste région sauvage du sud de la Californie.

Photo : Julie Bernard
Par contre, nous nous sommes rendus sans savoir que c’était une fin de semaine très populaire. Contrairement à bien des parcs, Joshua Tree connait sa haute saison en hiver plutôt qu’en été (la température y est trop chaude). Après avoir visité de grands parcs (populaires) des États-Unis, nous avons été déçus de voir la très mauvaise organisation et de la gestion de l’important flux de touristes. La gestion du parc aurait intérêt à être révisée afin de permettre à ses visiteurs de mieux profiter du parc (ou au moins avoir un système de réservation et d’allocation de terrain de camping efficace).
Death Valley
Habituellement impressionnés par les montagnes, la flore dense et la faune, nous n’étions loin dans notre élément habituel dans ce désert. Nous avons cependant été oh-combien impressionné par ce parc. Celui qui détient de nombreux records de température chaude. Celui qui reçoit le moins de précipitations par année. Celui le plus en dessous du niveau de la mer. Pourtant, chaque extrême a un contraste frappant. En hiver, les sommets imposants sont givrés avec de la neige. Les pluies rares apportent de vastes champs de fleurs sauvages. Les oasis luxuriantes abritent de petits poissons et un refuge pour la faune. Malgré son nom morbide, une grande diversité de faune et de flore survit dans la Vallée de la mort. Voici quelques endroits que nous avons particulièrement appréciés.
Badwater
Badwater est le point le plus bas en Amérique du Nord avec une altitude de 85,5 mètres sous le niveau moyen de la mer. C’est aussi un immense lac…sans eau…remplit de sel. En fait, on dirait qu’il est tapissé de flocons de neige glacés. Cet endroit est sans aucun doute un incontournable.

Photo : Julie Bernard

Photo : Julie Bernard
Artist’s Palette
Mon coup de coeur dans le parc. Son nom est inspiré des bandes d’arcs-en-ciel qui colorent la roche des montagnes présentent une ressemblance évidente avec une palette de peintres. Une des raisons bien particulières pour lequel j’ai aimé cet endroit est que la vue est unique à chaque observateur. Je m’explique. La raison pour laquelle les montagnes sont colorées par des rouges, des jaunes, des verts, des bleus et des pourpres est via l’oxydation des divers métaux dans la roche. Ces montagnes sont faites d’argiles, une roche sédimentaire. Lors des rares pluies, des sédiments sont produits et s’oxydent. Par le fait même, il modifie les couleurs sur la roche. Il est donc possible en un an que la « palette » ne soit plus du tout la même. Impressionnant, non?
Zabriskie Point
Zabriskie Point (l’endroit et non le film) est une partie du chaînon Amargosa située dans l’est de la vallée de la Mort. Un point de vue populaire dans la vallée. L’emplacement a été nommé d’après Christian Brevoort Zabriskie, directeur général de la Pacific Coast Borax Company au début du XXe siècle. Zabriskie a grandement contribué au développement de cet endroit et au parc. Il y apportait des gens importants et ses partenaires d’affaires pour la vue impressionnante de ce point de vue.
Dunes de sable

Photo : Julie Bernard
Notre véhicule nous permettait uniquement d’accéder à une des dunes de sable: Mesquite Flat Dunes. Ces dunes sont assez facilement accessible via la route qui traverse le parc national. Le parc a cependant plusieurs dunes de sable accessible si vous avez un SUV. Bien certains guides touristiques vous diront que certaines sont accessibles avec tout véhicule, après avoir essayer d’aller en visiter une ou deux, nous avons rebrousser chemin. Pourquoi? Bien qu’il n’y pas de coté particulièrement difficile, ni que se soit dans le forêt (bien évidemment), les routes ne sont pas entretenues. Disons que c’est un peu risqué pour les crevaisons et la suspension de votre véhicule. Dans tous les cas, vous aurez besoin d’un SUV pour vous rendre au Racetrack, aussi bien en profiter pour aller vous mettre les pieds dans le sable à l’une des dunes moins visitée du parc.
Ne sous-estimez pas Death Valley, c’est un parc qui a beaucoup à offrir…à condition d’avoir la voiture pour explorer et une bonne tolérance à la chaleur. Armez-vous d’eau et de crème solaire et allez vous dépayser un peu dans cette partie du désert américain.
À bientôt!
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